Le dernier Rapport sur la politique monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) dresse un diagnostique relativement stable en matière d’inflation dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Dans son rendu, la BEAC révèle qu’au troisième trimestre 2021, le niveau général des prix dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale a connu une évolution relativement stable.
Ainsi, le taux d’inflation en moyenne annuelle s’est replié à 1,8 % à fin septembre 2021, contre 1,9 % un an plus tôt. En glissement annuel, le taux d’inflation est passé de 2,8 % à fin septembre 2020 à 2,0 % un an plus tard.
L’analyse de l’inflation suivant les contributions des différentes fonctions de consommation en glissement annuel montre que, sur la période sous revue, l’évolution du niveau général des prix a été impactée à fin septembre 2021, principalement par les fonctions : « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (1,3 point, contre 1,8 point en septembre 2020), « transports » (0,2 point, comme en septembre 2020) et «logement, eau, gaz, électricité, et autres combustibles » (0,2 point en septembre 2021 contre une contribution nulle un an plus tôt).
Au terme du troisième trimestre 2021, l’évolution des prix à la consommation finale des ménages de la CEMAC est pour l’essentiel le fait de plusieurs facteurs. On cite notamment, une pression de plus en plus forte de l’inflation importée et des coûts du fret maritime.
A cela s’ajoutent, une tendance toujours haussière des prix alimentaires, dans un contexte de contraintes pesant sur l’offre vivrière (insécurité dans certains bassins de production des zones en proie à des tensions sociopolitiques, accès aux intrants et produits phytosanitaires, entre autres); et des pratiques spéculatives de certains commerçants-distributeurs.
En revanche, la poursuite des pratiques gouvernementales d’encadrement de certains prix de produits de première nécessité pour contenir les effets de la hausse des coûts du fret, et de la stabilité de la demande globale ont contribué à contenir les pressions inflationnistes dans la CEMAC au troisième trimestre 2021.
Comparée à ses principaux partenaires, la CEMAC a enregistré des différentiels d’inflation globalement favorables.
En effet, en glissement annuel, ce différentiel est favorable vis-à-vis du Nigeria (-14,7 points), des Etats-Unis (-3,4 points), de l’UEMOA (- 3,0 points), de la Zone Euro (-1,4 point) et de la France (-0,2 point). A contrario, il est défavorable par rapport à la Chine (1,5 point).
Dans le sillage de l’inflation globale, le taux d’inflation sous-jacente en glissement annuel, mesuré par la variation de l’indice sous-jacent, s’est replié à 1,6 % à fin septembre 2021, après 2,6 % un an plus tôt.
Dans la même veine, la tendance est baissière en moyenne annuelle, avec une inflation sous-jacente à 1,7 % à fin septembre 2021 contre 2,1 % un an plus tôt.