Dans un contexte de sortie laborieuse de la crise sanitaire, en dépit d’une incertitude toujours prononcée sur le plan international, et des problèmes sécuritaires dans certains pays de la sous-région, ces données à haute fréquence recueillies par les services de la BEAC mettent en lumière, une consolidation de la reprise du secteur réel des économies de la CEMAC au troisième trimestre 2021.
Ainsi, l’Indicateur composite des activités économiques de la CEMAC s’inscrit en hausse de 6,4 % en glissement annuel à la fin du troisième trimestre 2021, contre -2,5 % un an auparavant.
En glissement trimestriel, l’ICAE a maintenu une dynamique favorable reflétée par une nouvelle hausse de 0,7 % au troisième trimestre 2021, contre +0,9 % un trimestre plus tôt.
Cette performance de l’ICAE de la CEMAC en glissement annuel au troisième trimestre 2021, reflète une asymétrie des trajectoires de reprise dans les pays de la Sous-région.
Au terme du troisième trimestre 2021, le Cameroun s’établit comme la locomotive de l’activité productive de la CEMAC, avec un apport à la hausse de l’ICAE en glissement annuel de 3,8 points, suivi du Tchad (+1,5 point) et du Gabon (+1,4 point).
Les dynamiques économiques sont sensiblement plus fragiles en Guinée Equatoriale et au Congo, qui ont pesé sur l’évolution de l’ICAE de la CEMAC à hauteur respectivement de 0,2 point et 0,5 point. Par rapport au deuxième trimestre 2021, l’évolution de l’activité est toutefois différente en observant la dynamique du troisième trimestre.
Seuls le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Cameroun ont enregistré des apports positifs à la variation trimestrielle de l’ICAE au troisième trimestre 2021 (0,6 point, 0,5 point et 0,3 point respectivement).
En glissement trimestriel, la dynamique de l’ICAE à la fin du troisième trimestre 2021 a enregistré des contributions négatives du Tchad (-0,5 point), du Congo (-0,2 point) et de la République Centrafricaine (-0,02 point).
Au titre des principaux facteurs explicatifs de cette évolution, on note que : les produits de rente ont globalement contribué positivement à l’activité dans la CEMAC, en dépit d’une production pétrolière relativement morose ; les industries brassicoles ont également soutenu l’activité dans l’ensemble des pays de la Zone ; et l’activité dans le BTP a connu une évolution contrastée, du fait notamment d’une commande publique toujours insuffisante.
Sur la base de ces éléments, le taux de croissance du PIB réel en glissement annuel de la CEMAC au troisième trimestre 2021 est estimé à 2,9 % contre -2,6 % un an plus tôt (Tableau 1).
En variation trimestrielle, le PIB de la CEMAC a enregistré une hausse de 0,4 % au terme du troisième trimestre 2021, contre 0,5 % au trimestre précédent.