C’est une nouvelle page de son histoire, qui s’ouvre pour la SEEG. Le document qui témoigne de cette reconfiguration a été paraphé par le ministre d’État en charge de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Alain Claude Bilie-By-Nze et les ministres Nicole Janine Lydie Roboty épouse Mbou de l’Économie et de la Relance, et Sosthène Ossoungou Ndibangoye du Budget et Comptes publics, pour la partie étatique. Quant à l’entreprise, elle était représentée par son directeur général, Alain Patrick Fulgence Kouma.
D’une durée de 20 ans, cette nouvelle convention vise à offrir une meilleure qualité de service aux usagers dans ces deux domaines vitaux. Lors de cette cérémonie qui s’est déroulée en présence du ministre délégué à l’Energie et aux Ressources hydrauliques, Séverin Mayounou et du président du Conseil d’administration de la SEEG, Égide Boundono Simangoye, le ministre d’État Bilie-By-Nze a indiqué que : ‘’les réformes engagées dans cet important secteur de notre vie économique et sociale ont également pour objectif la libéralisation des activités dans les différents segments de production, de distribution et de commercialisation de l’énergie électrique et de l’eau potable« . Cela, « conformément aux instructions du chef de l’État Ali Bongo Ondimba’’.
A tout considérer, l’État vient donc de confirmer la fin du monopole de la Société d’énergie et d’eau du Gabon dans les segments précités, tout en lui garantissant les conditions d’un déploiement optimal au service des usagers de l’eau et de l’électricité.
Pour le membre du gouvernement, la présente convention apporte à la SEEG la sécurité juridique indispensable au développement de ses activités de production, de transport, de distribution, d’exportation et de commercialisation de l’énergie électrique et de l’eau potable.
La convention de concession prévoit donc la prise en compte de la production indépendante dans le domaine de l’eau, le versement de la redevance d’usage instituée par la loi du secteur, la révision du périmètre de concession qui inclut les territoires urbanisés ainsi que ceux dont l’urbanisation future est prévisible, c’est-à-dire des zones constructibles prévues au Plan d’occupation des sols. Mais aussi aux zones qui, bien que non encore constructibles aujourd’hui, pourraient le devenir à l’horizon de la concession.
« La signature de cette convention constitue également, pour l’État gabonais, la levée de l’une des conditions suspensives majeures au décaissement des fonds promus par les prêteurs pour la réalisation du projet d’aménagement hydroélectrique de Kinguélé aval », a souligné Alain Claude Bilie-By-Nze.
Pour rappel, la Société d’énergie et d’eau du Gabon a été créée en 1950. Son histoire se confond donc avec celle du pays en termes d’évolution et de développement, au cours de laquelle, de grands chantiers en eau et en électricité ont été réalisés.
Aussi, pour faire face à la demande générée par une intense activité industrielle, de 1970 à 1985, la société s’est dotée d’installations industrielles constituées de centrales hydroélectriques, de centrales thermiques et stations de pompage d’eau à Libreville et l’intérieur du pays.
Près de 20 ans de privatisation et de progrès de la SEEG
En juin 1997, le Groupe générale des eaux (devenu Veolia) obtient le domaine de la concession du service public d’eau et d’électricité au Gabon et signe un contrat de vingt ans avec la République gabonaise.et devient l’actionnaire majoritaire de la SEEG.
Les 19 années écoulées ont été marquées par une reprise des investissements, pour une amélioration quantitative et qualitative du service. Cette capacité à investir a été le moteur de l’accroissement du nombre de nos abonnés passé de 100 000 à 294 552 pour l’électricité et de 59 000 à 171 935 pour l’eau entre 1997 et 2016.
Les domaines concédés à la SEEG par l’Etat comprennent à titre exclusif sur le périmètre de la concession : la production, le transport et la distribution de l’eau potable, le transport et la distribution de l’énergie électrique. Et à titre non-exclusif sur le périmètre de la concession, il y a la production de l’énergie électrique