Le processus électoral en cours au Gabon s’apparente désormais à un thriller, composé de multiples rebondissements et suspens. Suite aux dernières sorties du gouvernement et du Centre gabonais des élections (CGE) imputant les récentes modifications du code électoral, aux dernières concertation politiques nationales, offusquées, la frange de l’opposition ayant pris part ces assises vient de verser les éléments de sa défense à ce dossier.
Réunis ce 03 Août 2023 à Libreville, ce groupe des partis politiques de l’opposition a évoqué plusieurs éléments à charge qui ne seraient pas de nature à décrisper le climat politique actuel déjà bien tendu. A leur décharge, ils accusent vertement les autorités gabonaises d’avoir trahi les accords de la concertation politique du 13 au 23 février 2023. Cela, « en empêchant le comité de suivi d’accomplir sa mission visant à mettre en œuvre toutes les décisions prises lors de cette importante réunion qui devait conduire le Gabon vers une nouvelle ère de démocratie ».
Parmi les décisions arrêtées, ils citent, entre autres mesures non exhaustivement énumérées, « l’intégration de la biométrie dans le système électoral actuel, le rapatriement des réfugiés politiques, ainsi que l’indemnisation des victimes des récents événements liés aux protestations qui ont éclaté suite à l’annonce des résultats électoraux ».
Plus grave, ils accusent « Le camp de la majorité présidentielle de faire preuve d’une malhonnêteté flagrante en tentant de faire croire aux Gabonais que l’opposition a sacrifié l’espoir porté par le peuple en faveur d’intérêts personnels de ses leaders. Il est primordial de mettre en lumière dans cette problématique que l’opposition gabonaise est plus aguerrie que la majorité présidentielle qui s’illusionne sur sa supériorité stratégique ».
Mais avec bémol et pour l’intérêt supérieur de la nation, « Il ne s’agit pas ici d’une simple compétition où le plus rusé sort vainqueur, mais plutôt d’un appel à l’union pour éviter une catastrophe et des conséquences irréparables pour notre pays », ont-ils indiqué. Tout en affirmant que « l’objectif principal est de trouver des solutions pour l’organisation d’élections sereines et apaisées, et ainsi prévenir de nouvelles tragédies et pertes de vies lors de manifestations », ont-ils préconisé, avant de mettre un terme à leur rencontre.