Sous la présidence du président de la République, Ali Bongo, le Conseil des ministres s’est réuni ce 13 octobre 2022, au palais de la Présidence de la République. Au titre des projets de textes législatifs et règlementaires examinés au cours de cette séance de travail, figurait en bonne place, le projet de loi de finances initiale 2023. Dans ses spécificités, ce projet de loi de finances initiale 2023 vise quatre principaux objectifs.
Il s’agit d’un taux de croissance de 3,1% ; l’optimisation de la mobilisation des recettes à travers l’élargissement de l’assiette fiscale, la digitalisation des services et la suppression des exonérations d’impôts, droits et taxes non autorisés par la loi ; l’amélioration de l’offre dans les secteurs de l’éducation, de la formation professionnelle, de la Santé, de l’eau et de l’énergie et enfin, la poursuite des efforts visant à développer les infrastructures routières.
Ce projet de loi de finances repose sur le cadrage macroéconomique et budgétaire 2023 et dont les principales hypothèses concernent : une production pétrolière à 10,9 millions de tonnes métriques, en hausse de 3,1% ; un prix du baril de pétrole gabonais de 75 dollars US, en baisse de 26% ; une production de manganèse à 10,9 millions de tonnes, en progression de 9,5% ; un prix de vente du manganèse à 161,1 dollars la tonne, en augmentation de 2,7%.
A cela s’ajoutent une production de bois débité de 1,7 million de m3, en hausse de 7,4% et un taux de change du dollar américain de 594 Francs CFA en baisse de 2,2%.
De manière précise, ce projet de budget de l’État est équilibré en ressources et en charges à 3.602,3 milliards de FCFA, contre 3.295,6 milliards de FCFA, soit une hausse de 306,7 milliards de FCFA. Une hausse qui résulterait principalement, des mesures prises afin d’augmenter les recettes fiscales.
Ainsi, les recettes budgétaires, hors recettes affectées au tiers, seraient évaluées à 2.345,2 milliards de FCFA contre 2.239,4 milliards de FCFA arrêtés dans la loi de finances rectificative, soit une hausse de 105,8 milliards de FCFA, résultant essentiellement de l’accroissement du niveau des recettes fiscales.
Tandis que les ressources de trésorerie et de financement se chiffreraient à 1.152,9 milliards de FCFA contre 960,1 milliards de FCFA en 2022, soit une hausse de 192,8 milliards de FCFA.
S’agissant des dépenses, elles sont évaluées à 2.124,5 milliards de FCFA contre 2.102,2 milliards de FCFA dans la loi de finances rectificative 2022, soit une augmentation de 22,3 milliards de FCFA, imputable principalement aux charges financières de la dette.
Il convient de noter que le projet de loi de finances initiale 2023 prend en compte les actions et projets du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Notamment l’emploi des jeunes, l’éducation, la formation professionnelle, la route et la santé.
Par ailleurs, ce projet intègre également les obligations constitutionnelles à savoir le Recensement général de la population, l’organisation des échéances électorales à venir ainsi que les recommandations issues du débat d’orientation budgétaire de juin 2022.