Reporté lors de la session du Conseil des ministres de l’UEAC du 8 décembre 2021, l’examen du projet de budget de la Communauté, exercice 2022, constitue le principal dossier du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire de l’Afrique centrale (UEAC) qui s’est ouvert, ce 28 février 2022 à Yaoundé au Cameroun.
Plantant le décor à la cérémonie d’ouverture, le président de la Commission CEMAC, Pr. Daniel Ona Ondo, a indiqué toute l’importance que revêt ainsi que le contexte dans lequel se tient cette rencontre.
« L’examen du projet de budget pour l’exercice 2022 revêt un caractère particulier. En effet, il intervient dans cette période troublée par un contexte économique difficile et de crise de la Covid-19 dont les effets ont un impact non négligeable, pour nos Etats membres, nos entreprises comme pour les populations », a-t-il indiqué.
En effet, a-t-il poursuivi, « ce projet de budget qui est le résultat de tout un processus, porte sur six principaux axes. Il s’agit d’une lettre de cadrage adressée aux différentes entités pour fixer le cap budgétaire au regard des contraintes du moment ; des débats des conférences budgétaires tenus avec l’ensemble des Institutions, institutions spécialisées et agences d’exécution de la Communauté durant le mois de septembre 2021 ».
A cela s’ajoutent sa validation par le collège des commissaires ; la notification des enveloppes budgétaires aux différentes entités ; l’examen par le comité Inter-Etat, lors de leurs travaux du 02 au 03 décembre 2021 qui a émis un avis favorable et enfin, sa soumission au Conseil des ministres pour approbation.
De l’avsi de Daniel Ona Ondo, « cet examen du projet de budget traduit les priorités exprimées par les organes, institutions, institutions spécialisées et agences d’exécution tels que prescrits par le Traité révisé et les diverses conventions ».Beaucoup plus, «Il témoigne d’une volonté forte pour notre communauté, que nous voulons ambitieuse, solidaire, attractive et dynamique », a –t-il ajouté.
Seulement, face aux différentes reformes qui se traduisent nécessairement par une augmentions des charges et à contrario, le faible niveau de recouvrement de la Taxe communautaire d’intégration (TCI), la soutenabilité budgétaire se trouve en danger, déploré le président de la Commission CEMAC.
Pour rappel, le contexte dans lequel a été élaboré le projet de budget de la de la communauté pour 2022, n’a pas été des plus aisés, a indiqué Daniel Ona Ondo. Selon lui, au niveau mondial, il s’est traduit en 2021, par une incertitude sur le plan économique liée à la fois à l’instabilité de la demande et des principaux cours des matières premières, mais surtout, à l’évolution de la pandémie du Covid-19, avec l’apparition constamment annoncée de nouveaux variants.
Les principaux enjeux communautaires ont également été pris en compte. Il s’agit notamment de : la transformation structurelle des économies de la sous-région, la diversification des moyens de production pour se départir de la dépendance des ressources pétrolières, d’une meilleure intégration des chaînes de valeur, de tirer profit des potentialités de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), enfin d’un environnement sécurisé gage d’une communauté de paix et stabilité sociale, a conclu Daniel Ona Ondo.