Dans son rapport, l’institution basée à Yaoundé indique qu’en 2021, les exportations françaises vers la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) ont observé un léger recul de 1,1 % à 1 310 millions d’euros.
Après avoir connu une forte baisse entre 2014 et 2017 (-35 %), en lien avec la crise des matières premières, elles affichent depuis 2017 une certaine stabilisation. La baisse des exportations a été limitée à -9 % sur les cinq dernières années.
Dans le détail, les exportations augmentent à destination du Cameroun (+3,2 % à 535 millions d’euros) et, dans une moindre mesure, vers le Gabon (+0,8 % à 402 millions d’euros), tandis qu’elles régressent dans les autres pays.
La plus forte baisse est enregistrée au Tchad (-21 % à 70 millions d’euros). Sous l’angle des produits, la tendance à la baisse des exportations s’explique principalement par les matériels de transport (-33 % à 47 millions d’euros), et les machines industrielles et agricoles (-8,4 % à 166 millions d’euros).
Cette diminution est toutefois compensée par une hausse des exportations des produits des industries agro-alimentaires (+14 millions d’euros à 281 millions d’euros) et des produits en caoutchouc et en plastique (+19 % à 58 millions d’euros).
S’agissant des importations françaises depuis la CEMAC, elles connaissent une nouvelle hausse en 2021 (+13,1 %) pour s’établir à 759 millions d’euros.
Cette progression résulte principalement de la forte augmentation des achats d’hydrocarbures (+ 71 % à 349 millions d’euros), qui représentent dès lors près de la moitié (46 %) des importations totales.
Ces importations restent toutefois variables, suivant les années. Hors hydrocarbures, les achats de la France sont également en hausse. Ils s’élèvent à 409 millions d’euros, en augmentation de 4,4 % par rapport à 2021.
Cette hausse s’explique par la progression des achats de bois, papier et carton (+13,2 % à 115 millions d’euros), et des minerais métalliques, dont principalement le manganèse en provenance du Gabon (+ 16 M à 40 millions d’euros).
Cette augmentation est toutefois minorée par la baisse des achats de produits alimentaires divers (-13,4 % à 94 millions d’euros) et des produits métallurgiques et métalliques (-7 M à 23 millions d’euros).