La première session ordinaire du Parlement communautaire pour l’exercice 2022 et la Conférence des présidents se sont tenues par visioconférence, le 17 février 2022.
Invité à prendre la parole lors de ces activités, le président de la Commission de la CEMAC est revenu sur la situation des caisses de l’institution communautaire, qu’il a qualifié de catastrophique.
« Les pays ne cotisent plus et seulement deux d’entre eux nous permettent encore de tenir », a-t-il résumé. Occasion pour Daniel Ona Ondo d’inviter les uns et les autres à faire un plaidoyer dans leurs pays. « Car si nous mettons la clé sous le paillasson, ce serait un message désastreux aux yeux de la communauté internationale et davantage pour nos populations », a-t-il indiqué.
De l’avis du président de la Commission, le report de la tenue de la session extraordinaire du Conseil des ministres de l’UEAC, initialement prévue pour le lundi 21 février 2022, n’est pas non plus, pour améliorer a donne.
« Je fais appel une fois de plus à votre indulgence. Car, c’est inédit que nos institutions n’aient toujours pas de budget à cette date. Nous avons été informés que le Conseil des ministres de l’UEAC se tiendra entre le 25 février et le 5 mars prochain. Vous devrez donc examiner ce projet de budget dans ces conditions qui, malheureusement, ne dépendent pas de notre volonté », a-t-il lancé.
Il convient de noter les indicateurs financiers de la Commission CEMAC sont aujourd’hui, tous passé rouge vif. En effet, les six pays de la CEMAC (Cameroun, Gabon, Tchad, République centrafricaine, République du Congo, Guinée équatoriale) peinent à remplir entièrement leurs obligations communautaires, notamment la Taxe Communautaire d’Intégration (TCI). En 2021, leurs arriérés cumulés envers cette principale source de financement de la Communauté, s’élevaient à 99,8 milliards de FCFA.