Le chantier de construction du HUB douanier de Lastourville connait des avancées très significatives. La plupart des travaux devant constituer son ossature, sont en phase de finitions quand ils ne sont pas tout simplement achevés. C’est du moins ce que traduisent les premiers retours d’informations sur ce chantier.
Pour s’assurer de la bonne exécution du chantier de construction du HUB douanier de Lastourville, chef-lieu du département de Mulundu, dans la province de l’Ogooué-Lolo (Sud du Gabon), une délégation conduite par le secrétaire général du ministère des Eaux et Forêts, Michel Ngueba Koumba et composée des responsables de l’Agence d’exécution des activités de la filière forêt-bois (AEAFFB), dont le Coordonnateur, Abraham N’DOGOU est actuellement en visite d’inspection sur le site.
Selon le service de communication de l’AEAFFB, «Une telle infrastructure permet aux industriels installés à proximité de réaliser les formalités douanières d’exportation à proximité de leur base et ainsi de simplifier et d’accélérer le processus d’embarquement de leur production ».
Dans son architecture, le projet du hub douanier à Lastourville est conçu à l’image de celui de Franceville. Il est arrimé au Projet d’appui à la filière bois (PAFFB), Projet sous la tutelle de l’Agence d’exécution des activités de la filière forêt-bois et finance par L’Accord de conversion de dettes (ACD), et dont le gestionnaire de la caisse principale est l’Agence française de développement (AFD)
Pour sa mise en œuvre du projet « Un groupe d’industriels de Lastourville a approché le PAFFB dès juillet 2018 pour solliciter un appui à ce projet. L’AFD, qui était déjà un bailleur de ce projet, s’est montrée favorable à cette requête, et le dossier a rapidement avancé », poursuit notre source.
Après plusieurs itérations, l’objet de l’appui a été défini sur trois principaux piliers. Il s’agit notamment de la prise en charge de la clôture du site ; de la prise en charge de la construction de quatre logements supplémentaires de la ‘’cité SETRAG’’, avec 26 logements initialement, pour héberger deux agents des douanes et deux agents des Eaux et Forêts. Quant au troisième pilier, il porte sur la prise en charge de la construction du bâtiment devant abriter les bureaux du hub.
Pour la bonne gouverne, c’est au mois de septembre 2019 que des contrats ont été paraphés pour la construction de la clôture et les logements, pour un montant de près de 440 millions de FCFA.
Quant à l’évolution desdits travaux, l’on note la fin des travaux de la clôture du site dont la réception é été actée par le prestataire DG multiservices. A cela s’ajoute la fin du chantier de construction de quatre logements réceptionné par le prestataire, EQUACO. Il en est de même du chantier des voiries qui est achevé et réceptionné par le prestataire, ATRICOM.
Selon le Coordonnateur du PAFFB, Abraham N’DOGOU, « le seul marché qui reste à réaliser sur le projet de ce hub douanier de Lastourville, est la construction du bâtiment administratif devant abriter les services des Eaux et Forêts, des douanes et du transitaire (Bolloré) ».
Dans ce cadre, les plans du bâtiment et le cahier des charges sont désormais disponibles. L’appel d’offre sera lancé courant novembre 2021, et le début des travaux prévus pour janvier 2022.
Il importe de noter que le projet du Hub est réalisé en partenariat avec l’administration des Eaux et Forêts, les services de douanes, la Société d’exploitation du Transgabonais (SETRAG). On note également la participation des opérateurs économiques de la filière bois dont, Precious Wood, SBL, Bonus Harvest et SBK), et enfin de Bolloré dans ce projet.
Le projet revêt également un enjeu majeur pour les autorités gabonaises dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation. En effet, dans le pivot économique dudit instrument, le gouvernement s’est engagé à améliorer la productivité, à diversifier la filière bois et à élargir ses débouchés.
Outre, l’amélioration de l’amont forestier, le développement des plantations d’arbres à croissance rapide et la promotion de la 2ème et 3ème transformation, trois autres défis se présentent au gouvernement. Il s’agit du renforcement des contrôles et du dispositif de traçabilité du bois, du développement des infrastructures de transport entre les lieux de production et de commercialisation, et enfin de la formation du capital humain aux métiers de la filière bois.