Au 30 juin 2021, le total agrégé des bilans des banques a progressé de 16,3% à 3 122 milliards de FCFA contre 2 685,3 milliards un an plus tôt. Selon la DGEPF, cette évolution est essentiellement liée à la hausse des dépôts de la clientèle (+4,7% à 2 244,1 milliards de FCFA à la fin juin 2021) et à celle des capitaux permanents (+21,7%).
Cependant, le taux de couverture des crédits par les dépôts s’est détérioré, passant de 159,9% au 30 juin 2020 à 143,8% un an plus tard. Les créances en souffrance ont augmenté de 3% pour s’établir à 167,1 milliards de FCFA à la fin juin 2021 en rapport avec le contexte d’atonie de l’activité économique liée à la pandémie sanitaire.
Augmentation des ressources collectées
Dans son rapport, la DGEPF fait savoir que les ressources collectées par le secteur bancaire gabonais observent une augmentation de 4,7% à 2 244,1 milliards de FCFA au deuxième trimestre 2021, tirées principalement par la hausse du niveau des comptes à vue.
En effet, les ressources à vue ont progressé de 7,8% à 1 585,9 milliards de FCFA, soit 115,2 milliards de plus par rapport à la même période l’an dernier. Cette hausse a été soutenue par l’augmentation des dépôts du secteur privé et des non-résidents.
Quant aux ressources à vue, elles représentent 70,7% du total des dépôts contre 68,6% à la même période l’année précédente. Les ressources à terme collectées auprès de la clientèle, essentiellement constituées des comptes à terme et des comptes de dépôts à régime spécial (bons de caisse), se sont établies à 554,2 milliards de FCFA en juin 2021 contre 552,1 milliards à la même période un an plus tôt, soit une hausse de 0,4%. Ces ressources ont représenté 24,7% du total des dépôts collectés.
Au cours de la période sous-revue, l’ensemble des dépôts se raffermit de 4,7%. Cependant, l’analyse par type de déposants fait ressortir une baisse conjuguée des dépôts publics de 7,4 % à 94,4 milliards de FCFA, des dépôts des entreprises publiques de 23,8% à 57 milliards de FCFA et des dépôts non ventilés de 13,6%.
En revanche, les dépôts du secteur privé non financier se sont consolidés de 5,5% à 1 892,5 milliards de FCFA (soit 84,3% du total des dépôts), tout comme les dépôts des non-résidents qui se sont établis à 96,3 milliards de FCFA en 2021 alors qu’ils n’étaient que de 52,3 milliards à la même période l’année précédente.
Hausse des crédits distribués
Au 30 juin 2021, les crédits bruts distribués ont augmenté de 15,9% à 1 688,9 milliards de FCFA contre 1 457,8 milliards un an auparavant sous l’effet de la hausse des crédits accordés aux secteurs public et privé, ainsi qu’aux non-résidents.
En effet, les crédits accordés à l’Etat ont progressé de 23%, ceux au profit du secteur privé suivent la même tendance haussière (+ 8,1%) à 1 066,7 milliards de FCFA et les non-résidents ont été financés à hauteur de 70,2 milliards de FCFA alors qu’ils n’avaient obtenu que 20,5 milliards à fin juin 2020.
Les crédits consentis aux entreprises publiques représentent une faible part (0,7% du total des crédits bruts) ont régressé de 14,5% à 11,2 milliards de FCFA à la fin de juin 2021 contre 13,1 milliards un an auparavant.
Il est à noter que les crédits alloués au secteur privé ont représenté 63,2% du total des crédits distribués contre 67,7% un an plus tôt. Enfin, l’on note une hausse des opérations de crédit-bail dont l’encours s’élève à 25,4 milliards de FCFA.