L’agenda du ministre gabonais du Pétrole, du Gaz et des Mines, Vincent de Paul Massassa semble bien chargé en ces derniers mois de l’année en cours. A peine le sommet sur le pétrole, le gaz et la transition énergétique que Libreville a abrité les 20 et 22 octobre 2021, a fermé les rideaux, que le membre du gouvernement est annoncé à Riyad en Arabie Saoudite, pour une nouvelle rencontre internationale.
Il s’agit du Sommet sur l’initiative verte saoudienne qui se tient les 23 et 24 octobre 2021 courants. Selon des sources ministérielles, la présence en terre saoudienne et notamment à ce Sommet sur l’Initiative verte saoudienne de Vincent de Paul Massassa, répond à deux principaux enjeux.
D’abord, elle fait suite à une invitation de son collègue saoudien en charge de l’Energie, prince Mohammed bin Salman Abdulaziz Al Saud. Elle témoigne également et surtout, de l’engagement des deux pays à travers leurs dirigeants, dans la protection de la nature, pour l’amélioration de la qualité de vie et la protection des générations futures.
Evidement pour le Gabon, cette rencontre revêt une importance majeure. Car, « pour atteindre les objectifs escomptés lui permettant de jouer pleinement son rôle dans la résolution de la crise climatique enregistrée actuellement, le secteur des hydrocarbures devra s’arrimer à la transition énergétique ». Autrement dit, « Il s’agit d’aller progressivement vers les énergies moins polluantes à l’instar du gaz », indique-t-on.
Raison pour laquelle, poursuit notre source, « à Riyad, Vincent de Paul Massassa va présenter aux participants au sommet de l’initiative verte saoudienne, les efforts consentis par le Gabon pour amorcer la transition vers des énergies plus propres ».
Dans ce cadre, le sommet sur le pétrole, le gaz et la transition énergétique organisé à Libreville du 20 au 22 octobre 2021, constitue un argument de taille pour le membre gouvernement gabonais à Riyad.
Cela, dans ce sens qu’il permettra au ministre du Pétrole gabonais de prouver le ferme engagement du pays, afin de faire de l’exploration et l’exploitation du gaz une priorité. Une initiative qui va nécessiter non seulement des financements mais également de l’expertise de grands pays gaziers.
De ce fait, le Sommet de l’Initiative verte saoudienne constitue ainsi une occasion supplémentaire, pour présenter aux investisseurs le riche bassin sédimentaire gabonais mais aussi, la loi régissant le secteur des hydrocarbures considérée comme l’une des plus attractives en Afrique.
Pour la bonne gouverne, la vison stratégique des autorités gabonaises, dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation est toute à fait claire : préparer dès à présent «l’après pétrole» en accélérant de nouveaux moteurs de croissance et en repensant le modèle social.
Dans ce cadre, le secteur gazier s’avère être un des moteurs de croissance dans la mise en œuvre dudit plan au vu de la baisse de la production pétrolière et du potentiel des réserves de gaz estimées à plus de 100 milliards de m3.
En effet, indique-t-on, son développement représente une priorité pour accélérer la transformation structurelle de l’économie hors pétrole, la transition énergétique du Gabon et améliorer l’approvisionnement du territoire national en gaz butane au bénéfice des usagers.
Quant aux objectifs de cette stratégie gazière, ils incluent notamment l’accélération de trois projets catalyseurs, dont l’amélioration de l’approvisionnement du marché domestique en gaz butane, la réduction de 25% les importations de butanes à l’horizon de décembre 2022 et la liquéfaction de 70 000 m3/jour de gaz actuellement torché pour vente à des industriels locaux.
De plus, le projet vise à mettre en place un plan incitatif à l’exploration et au développement de la ressource gazière par l’élaboration d’un cadre règlementaire spécifique à l’exploitation gazière et l’approfondissement de la cartographie en eaux profondes pour disposer des données précises sur la disponibilité de la ressource.