Une récente étude de la Banque africaine de développement (BAD) indique cependant que, malgré ce fort potentiel, les forêts gabonaises sont encore sous-exploitées, avec une production annuelle de bois de la filière s’élevant à 1,6million de m3 en 2019, soit 4% du potentiel marchand estimé.
En outre, l’écosystème forestier est très fragmenté avec une multitude d’acteurs de taille variable et dont le niveau d’intégration le long de la chaîne de valeur est également très différent.
Toutefois, l’inauguration de la Zone économique spéciale de Nkok en 2011 a permis de créer les conditions favorables à l’attrait de nouveaux investisseurs étrangers.
La ZES de Nkok qui regroupe près de 80% des unités de transformation, est le catalyseur de la diversification de l’économie dans le secteur forêt/bois.
Malgré ses atouts considérables et l’importance de l’économie forestière qui occupe près du quart des actifs du pays, le secteur ne contribue actuellement qu’à hauteur de 3,6 % du PIB en2020.
La faible contribution du secteur ces dernières années a été renforcée par la diminution de 20% des recettes fiscales depuis 2010, du fait de nombreux facteurs :: la chute des exportations en 2020 suite à l’interdiction de l’exportation de grumes, la mise en place d’exemptions fiscales, afin d’améliorer l’attractivité de la zone économique spéciale de Nkok pour redynamiser la filière, la persistance du commerce informel, (iv) le manque de traçabilité dans les fichiers d’imposition ont entrainé un manque à gagner fiscal et (v) les investissements très faibles dans la transformation secondaire et tertiaire du bois.
En effet, le système de traçabilité de la chaine de valeur des produits du bois à l’échelle nationale est en cours de déploiement. Le secteur forestier actuel est un écosystème qui favorise l’exploitation illégale, en raison de la méconnaissance et de la multiplicité des exploitants forestiers de petite échelle ayant des pratiques inadaptées et/ou illégales et une productivité sous optimale.