Selon Kenji Okamura, la reprise de la République du Congo s’accélère mais reste fragile au milieu de la pandémie de Covid-19 en cours et des effets d’entraînement de la guerre en Ukraine, notamment en raison de la hausse rapide des prix des denrées alimentaires.
La reprise est tirée par l’amélioration des recettes pétrolières, tandis que le secteur non pétrolier est confronté à des vents contraires dus aux pressions inflationnistes. Les risques pesant sur les perspectives restent importants, notamment la baisse des prix et de la production du pétrole, les nouvelles vagues pandémiques, la faible mise en œuvre des réformes et les chocs climatiques.
La performance du programme a été satisfaisante. Tous les critères de réalisation ont été respectés et les réformes structurelles soutenues par le programme progressent. Les autorités restent déterminées à poursuivre une reprise qui réduise les fragilités et débouche sur une croissance plus forte, plus résiliente et inclusive.
La politique budgétaire vise à assurer un équilibre approprié entre le soutien à la reprise économique post-pandémique, la lutte contre les répercussions de la guerre en Ukraine, la maîtrise des pressions inflationnistes et la préservation de la viabilité de la dette.
À cette fin, une partie des recettes pétrolières exceptionnelles financera le paiement des arriérés et l’augmentation des dépenses sociales, et une partie sera épargnée pour renforcer les réserves budgétaires et les réserves régionales de la CEMAC.
Il sera également primordial de mettre en œuvre la stratégie de mobilisation des recettes des autorités, de mieux hiérarchiser les projets d’investissement public, de renforcer la gestion de la trésorerie et d’améliorer la gestion de la dette.
Les opérations de gestion du passif du secteur public, y compris le refinancement de la dette extérieure, doivent être compatibles avec la viabilité de la dette.
Les autorités sont encouragées à persévérer dans leur ambitieux programme de réformes structurelles qui, combiné aux politiques budgétaires décrites ci-dessus, sera essentiel pour débloquer le financement des partenaires de développement ainsi que pour parvenir à une diversification économique tirée par le secteur privé.
Les domaines de réforme prioritaires comprennent la gestion des finances publiques, la gouvernance, la transparence et l’inclusion financière. Dans le contexte actuel, il serait particulièrement important de garantir une gestion transparente des revenus pétroliers et de poursuivre les réformes du secteur de l’énergie.