Les ministres africains en charge des Finances, de la Planification et du Développement économique, ainsi que des personnalités des secteurs privé et public participeront à la 54ème session de la Conférence des ministres de la CEA (CoM2022) du 11 au le 17 mai 2022.
L’évènement hybride sera organisé conjointement à Dakar, au Sénégal, par la Commission économique pour l’Afrique et le gouvernement du Sénégal sur le thème, « Financer la relance de l’Afrique : Trouver des solutions innovantes ».
Le programme comprendra des panels ministériels de haut niveau et des tables rondes sur la manière de transformer la menace persistante de la pandémie de Covid-19 en un accélérateur de croissance et de prospérité mondiale. La CoM2022 comportera également le lancement du Rapport économique sur l’Afrique, publication phare annuelle de la CEA.
En plus d’examiner les questions statutaires relatives à la Commission économique pour l’Afrique, la Conférence des ministres constitue une des plus importantes instances de dialogue et d’échanges de vues entre les ministres africains chargés des finances, de la planification et du développement économique et les gouverneurs des banques centrales sur des questions liées au programme de développement de l’Afrique.
Quid du choix du thème?
Le thème de cette cinquante quatrième session : « Financement de la relance de l’Afrique: trouver des solutions innovantes » est bien évocateur. Il met en évidence, les déficits de financement du développement qui se sont profondément creusés depuis la pandémie de Covid-19. Alors que celui du financement annuel nécessaire à la réalisation des objectifs de développement durable pour les pays en développement a quant à lui augmenté de 1700 milliards de dollars des États-Unis.
Pour l’Afrique, les dépenses annuelles consacrées aux ODD devraient augmenter de 154 milliards de dollars chaque année en raison de la Covid-19 et de 285 milliards de dollars supplémentaires au cours des cinq prochaines années si l’on veut combattre efficacement la pandémie.
Or, le paysage financier actuel de l’Afrique se caractérise par une faible capacité de mobilisation des ressources, une dette publique en hausse, une charge excessive liée au service de la dette et aux échéances, une augmentation des besoins de financement résultant de la Covid-19 et une aide financière bilatérale et multilatérale insuffisante pour la relance après la pandémie.
Pour combler le déficit de financement du continent, les pouvoirs publics devraient notamment accorder une attention particulière à la qualité et à l’adéquation des financements intérieurs et extérieurs ainsi qu’à leur impact de ces financements.
Cette rencontre sera également l’occasion de se pencher sur les mesures visant à attirer les financements du secteur privé, de définir des mécanismes permettant de tirer parti des droits de tirage spéciaux et du financement du climat et de dégager un consensus sur la manière d’aider les gouvernements à créer des synergies entre les financements intérieurs et extérieurs provenant de sources publiques et privées.