Le gouvernement poursuit la campagne de Promotion du Plan d’accélération de la transformation initiée le 3 mars 2022. C’est dans ce cadre, que le deuxième round des ‘’ Matinées du Plan d’accélération de la transformation ’’ a mis quatre membres du gouvernement sur la sellette le 7 mars 2022.
Il s’agissait de Patrick Daouda Mouguiama, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, du Transfert de technologies et de l’Education nationale chargé de la Formation civique ; du Dr. Guy Patrick Obiang Ndong de la Santé ; de Prisca Koho Nlend en charge des Affaires sociales et des Droits des femmes et enfin de Madeleine Edmée Berre, la ministre de l’Emploi, de la Fonction publique, du Travail et de la Formation professionnelle. Cela, du fait notamment du fort encrage de son département ministériel sur le plan social,
A l’instar de leurs collègues lors de la séance du 3 mars dernier, consacrée au pivot économique, chacun à son tour, était tenu de décliner les acquis enregistrés et les perspectives de son département ministériel dans le cadre dudit plan.
De leur présentation et surtout, après des houleux échanges avec les hommes de médias, l’on peut tout de même retenir que la mise en œuvre du PAT, dans son compartiment social a connu des avancées probantes.
A preuve, sur le plan éducatif, la moisson s’avère non négligeable. En effet, le ministère a par exemple procédé au rachat des structures appartenant aux promoteurs privés, effectué des constructions sur la base du programme d’investissement de l’Agence française de développement (AFD) mais aussi, avec le financement direct de l’État.
En outre, plusieurs établissements ont été réhabilités. Dans cette foulée de réalisations, Patrick Daouda Mouguiama a revendiqué la construction de 759 salles de classe en moins de deux ans. Ce qui, selon lui, équivaut de manière détaillée, à une vingtaine d’établissements construits, acquis et restructurés.
En matière de formation, 140 enseignants et inspecteurs ont été formés. Sur le plan pédagogique, l’approche par compétences a été étendue au secondaire. Des chefs d’établissement ont également été formés avec l’appui de l’AFD, pour une meilleure gouvernance des établissements,.
Pour venir à bout de la violence scolaire, des mesures ont été prises à travers le déploiement d’un dispositif de sécurité qui comprend les agents de sécurité, la police scolaire et les auxiliaires de sécurité. Les travaux de réhabilitation de plusieurs écoles et universités. A ce chapitre se greffe la relance des projets de construction des universités de Franceville, Port-Gentil et Oyem, dont le financement est en phase finale.
En matière de santé, Guy Patrick Obiang a indiqué que son département ministériel avait un double enjeu : assurer la mise en œuvre de la stratégie de riposte contre la Covid-19 et assurer la mise en œuvre des objectifs assignés dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation.
Pour ce qui est de la stratégie de riposte contre la Covid-19, le membre du gouvernement s’est dit satisfait au regard des statistiques sanitaires, preuve de son efficacité.
Les plus grands efforts ont été mis en œuvre dans le second volet. Celui-ci a été marqué par le renforcement du cadre institutionnel avec l’élaboration du Code de la santé publique, actuellement en examen au Parlement pour adoption.
Pour un meilleur fonctionnement des hôpitaux, des comités médicaux d’établissement ont été mis en place dans tous les CHU et les CHR, et des projets médicaux des établissements ont été élaborés avec un accent sur la prise en charge et l’accueil du patient.
Le centre national d’aptitude médicale a été mis en place pour réglementer l’établissement des certificats médicaux.
Sur le plan infrastructurel, il a relevé que les dernières infrastructures datent de 2012. La conséquence est évidente, à savoir, la vétusté des infrastructures, la détérioration de la qualité de la prise en charge des patients et l’altération des plateaux techniques.
La nouvelle dynamique vise à renverser la tendance en opérationnalisant ces structures, à travers un plan d’investissement prioritaire du secteur santé 2020 – 2023. À ce jour, ce sont 48 chantiers qui sont en cours d’exécution.
Sur le plan des ressources humaines, le constat fait, a démontré qu’en dehors de Libreville, le reste des structures sanitaires souffrent de désert médical, notamment l’insuffisance de médecins et d’infirmiers.
Pour combler ce déficit, le gouvernement bénéficie de l’appui de Cuba, avec la mise à disposition de 169 professionnels de santé cubains qui ont été déployés dans plusieurs localités du pays. « Aujourd’hui, nous pouvons dire que c’est un objectif atteint car dans la plupart des localités, nous avons au moins un médecin ou une infirmière pour assurer les soins aux populations. Au début, c’était difficile parce qu’il y avait une barrière linguistique. Mais avec le temps, les médecins cubains ont fait de gros efforts. Aujourd’hui, la communication est beaucoup plus facile », s’est-il félicité.
Sur la problématique d’accessibilité et de la disponibilité du médicament, le gouvernement a procédé à la réforme de l’Office pharmaceutique national (OPN), d’un établissement public industriel et commercial à une société d’État.
Le but étant de parvenir à une gouvernance beaucoup plus rigoureuse et chercher des partenaires. 3.5 milliard de FCFA ont ainsi été mis à profit. Les premiers médicaments ont été distribués. Un suivi sera effectué pour s’assurer de l’arrivée de ces médicaments dans les structures dédiées. Pour terminer, il a enfin mentionné l’élaboration de l’annuaire statistique 2020, le tableau général du système de santé 2020 et la carte sanitaire 2020.
En matière de formation professionnelle et Emploi, Madeleine Berre a quant à elle, mise en exergue, l’amélioration du cadre institutionnel marqué par la réforme des textes qui régissent la formation professionnelle, l’adoption d’un décret qui fixe l’organisation et le fonctionnement des campus, la proposition des décrets de validation des curricula de toutes les filières.
Cette réforme a – t – elle expliquée, s’est également concrétisée dans le domaine de l’emploi, avec l’adoption de la nouvelle mouture du Code du travail, en novembre 2021.
L’Office national de l’emploi a été restructuré et est devenu le pôle national de la promotion de l’emploi. Le texte est en attente de promulgation. L’objectif selon elle, étant de permettre une meilleure insertion des jeunes sur le marché de l’emploi.
Pour ce qui est de la construction des établissements, cinq chantiers ont été mis en œuvre. Trois centres dont les constructions sont terminés : le centre de Nkok, opérationnel depuis 2021, le centre de Mvengue, opérationnel depuis 2022. Tandis que celui de Tchengue sera mis en service en fin 2022.
Deux autres centres sont en voie d’achèvement à Nkok. Un centre spécialisé en TIC et un centre spécialisé en BTP et Bois, financé par la Banque mondiale. À cela s’ajoute, le programme de réhabilitation de neuf centres, avec l’appui de la Banque mondiale.
Sur le volet lié aux affaires sociales, l’identification des Gabonais économiquement faibles fait partie des priorités en matière d’action sociale, a fait savoir Prisca Koho Nlend. Ce qui, selon elle, passe par la concrétisation du ‘’Fonds 4’’ de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Il a pour objectif, la mise à jour du fichier, afin de clarifier et permettre à chacun d’être dans son statut normal.
Par ailleurs, la ministre Koho Nlend a précisé que son ministère a la particularité de la gestion de l’humain. « Il s’agit donc de répondre aux besoins sociaux de toutes les couches de la société, selon leur spécificité. Pour cela, elle s’appuie sur la gestion de la stratégie d’investissement humain », a t-elle indiqué.
En ce qui concerne les personnes vivant avec un handicap, une réforme est en cours pour la mise en place d’une direction orientée dans la prise en charge des personnes vivant avec un handicap.
Elle a, de ce fait précisé que, « Le texte permettra de faire une distinction entre les différents types de handicaps pour leur permettre de bénéficier d’un accompagnement adapté. Pour ce qui est de la protection de l’enfance, en partenariat avec le ministère de la Justice, la problématique des violences en milieu scolaire a été abordée et un numéro vert a été mis à disposition ».
Avant d’ajouter, « Je peux vous rassurer que si les chiffres ne sont pas si évidents, il n’en demeure pas moins que le travail de fond est fait pour prendre en charge ces populations. Et je peux vous garantir que ce ne sera jamais assez parce que la population gabonaise est importante et les questions de vulnérabilité se traitent au fur et à mesure ».
Sur l’accès aux services sociaux, elle a enfin assuré que des travailleurs sociaux sont déployés sur l’ensemble du territoire national. Tout comme le Samu social, pour offrir des soins de santé aux populations.
Pour rappel, le Plan d’accélération de la transformation est un plan triennal (2021-2023), initié en janvier 2021 par le président de la République, Ali Bongo Ondimba. Il a pour but de relancer l’économie et de « rétablir les grands équilibres macroéconomiques pour un montant total de 3 000 milliards de francs CFA ». Il comporte environ 150 projets dans différents secteurs.
Son pivot social concerne, l’augmentation des capacités d’accueil des établissements du secondaire par de nouvelles constructions de salles de classe et des réhabilitations des établissements scolaires publics, pour ce qui est du secteur éducatif.
Pour les affaires sociales, l’enjeu est de garantir la pérennité d’un système de protection sociale ciblé et équitable. Pour la formation professionnelle et l’emploi, le gouvernement entend garantir l’adéquation entre la formation et le marché de l’emploi, et développer l’emploi privé.
.