Le projet de développement du corridor de transport multimodal Pointe-Noire-Brazzaville-Bangui-Ndjamena franchit un palier supplémentaire. Pour la réalisation, des études détaillées de la route Ouesso-Bangui-N’Djamena et de la navigation fluviale sur le fleuve Congo et ses affluents Oubangui et Sangha, la BAD a octroyé au Congo, à la RDC et à la RCA, un don de 163 703,7 milliards de FCFA.
Ces études couvrent les deux modes de transport disponibles depuis la fin du mois d’avril 2019, et ont fait l’objet d’une validation par les pays concernés sous l’égide de la Commission économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
Le couloir ainsi déterminé s’inscrit dans le Plan de développement consensuel des transports de l’Afrique centrale (PDCT-AC) adopté sous l’égide de la CEEAC.
Ce plan vise plusieurs objectifs. Il s’agit, dans un premier temps, de relier les capitales économiques et ou politiques des États membres de la Communauté entre elles, par des routes bitumées, y compris les corridors de transit.
Ensuite, de réaliser les projets routiers du NEPAD et; réhabiliter et mettre en service, les aéroports, les ports, les voies d’eau intérieures et de chemin de fer existants.
En effet, depuis la période coloniale, le corridor historique trans-équatorial Matadi-Kinshasa-Pointe-Noire-Brazzaville-Bangui-Ndjaména a toujours constitué le principal axe de pénétration et de désenclavement de l’Afrique ventrale.
Il constitue également une voie privilégiée d’ouverture à la mer des pays sans littoral de la sous-région (RCA et Tchad) ainsi que du nord Congo et de l’ouest de la RDC, qui ne disposent pas, souvent, d’alternative de transport de masse autre que la voie fluviale.
L’axe Kinshasa – Brazzaville-Bangui-Ndjamena fait donc partie intégrante des priorités définies dans ce plan. Cela, dans la mesure où il devra permettre, de relier ces quatre capitales de la sous-région et de fournir à la RCA et au Tchad, pays sans littoral, une voie alternative d’accès à la mer, par les ports de Matadi en RDC et Pointe-Noire au Congo et de les affranchir ainsi d’une dépendance quasi-exclusive de l’axe camerounais débouchant sur le port de Douala.