L’événement, organisé autour de plusieurs présentations sur les enjeux économiques de l’heure – (impact de la Covid-19, croissance, gestion des finances publiques, etc.) – a été l’occasion pour les participants d’échanger sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne avec une illustration sur la situation du Gabon.
Selon le FMI, le contexte économique mondial est notamment marqué par les conséquences de la pandémie de la Covid19 et les changements climatiques.
Pour l’institution de Bretton Woods, le redressement lent de l’Afrique subsaharienne s’explique principalement par le manque de marge de manœuvre financière de ces États, surtout par rapport aux efforts extraordinaires consentis par les pays avancés et la campagne de vaccination particulièrement lente atténuant la confiance des investisseurs.
La reprise économique demeure fragile en raison d’une insuffisance de vaccins ou des réticences de la population à se faire vacciner. Ce qui amène le FMI à penser que la croissance en Afrique subsaharienne se redressera de manière plus progressive pour s’établir à 3,7 % en 2021 puis à 3,8 % en 2022, après -1,7% en 2020.
Notant que le contexte particulièrement difficile a entrainé l’aggravation des déséquilibres du cadre macroéconomique dans la zone CEMAC rappelle le ministre de l’Economie et de la Relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty épse. Mbou.
Par ailleurs, la rencontre a permis d’échanger sur les facteurs relatifs aux disparités entre les pays en Afrique subsaharienne et l’incidence de la crise sur les communautés dans chaque pays.
Il convient de noter qu’à l’issue d’une mission des services du FMI à Libreville au mois décembre au titre de la première revue du Mécanisme élargi de crédit (MEDC), l’équipe du FMI a eu des discussions fructueuses avec les autorités, sur les mesures à prendre pour améliorer la mise en œuvre du programme et achever la première revue, ainsi que sur les politiques économiques et réformes structurelles.
En outre, les autorités gabonaises et les services du FMI ont fait des progrès significatifs dans les discussions sur les actions nécessaires pour achever la première revue du programme au titre du MEDC et sur les politiques économiques et réformes structurelles qui pourraient constituer la base du programme en 2022.
De ces échanges, il ressort que la croissance économique devrait atteindre 1,5 % en 2021 et s’accélérer en 2022, pour atteindre 3 % à mesure que la reprise s’affirme. Par ailleurs, les perspectives d’une croissance forte, durable et inclusive reposent sur un assainissement budgétaire favorable à la croissance et des progrès continus dans la mise en œuvre des réformes structurelles.