La Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur vient de publier un rapport sur la situation économique du Gabon. Ce rapport publié au début de ce mois de février 2022, indique clairement que la reprise amorcée en 2021, se poursuit grâce aux secteurs extractifs.
En effet, particulièrement atteint en 2020, par la baisse des prix du pétrole – dont les revenus représentent 40 % du PIB – liée à la crise de la Covid-19, le pays poursuivra, en 2022, la reprise amorcée en 2021.
Selon Coface, ce rebond sera principalement tirée par la hausse des capacités de production et par la forte demande globale pour les produits d’exportation du pays: produits pétroliers, miniers (manganèse, dont la production a augmenté de 9,8% en glissement annuel en 2021, et uranium), agricoles (huile de palme) et forestiers (objectif d’augmentation de la production de bois dans la zone économie spéciale de Nkok).
En 2022, poursuit la compagnie française, même si sa progression sera tempérée par le vieillissement des champs pétrolifères, la production de pétrole augmentera modestement, grâce à l’arrêt progressif des quotas de l’OPEP+. Les prix du pétrole qui devraient rester favorables en 2022 continueront de soutenir l’activité.
Le secteur du tourisme (environ 3,5% du PIB en 2019) devrait également repartir et contribuera à la reprise des exportations.
Ainsi, alors que le secteur extérieur devrait bénéficier d’une demande encore soutenue (+24% pour les exportations en 2021), la consommation des ménages sera, elle, entravée par un taux de chômage toujours élevé (plus de 25% en 2021) et la Covid-19 qui peine à être contenue, conséquence d’un faible taux de vaccination (en fin d’année 2021, seul 4,9 % de la population était totalement vaccinée).
En outre, les investissements étrangers (9 % du PIB), notamment dans les projets accompagnant la diversification, pourraient aussi soutenir l’activité, à l’image du projet de construction d’une usine de feuilles de placage en bois d’un groupe indien dans la zone d’Ikolo qui prévoit d’embaucher 400 personnes en 2022.
Il convient également de noter que La contribution de l’investissement sera toutefois contrainte par sa part publique, les autorités menant un assainissement budgétaire. Enfin, la lente reprise de la demande intérieure et l’ancrage du Franc CFA à l’euro devraient eux aussi permettre de maîtriser les pressions inflationnistes.