Le partenariat entre le Royaume d’Arabie saoudite et la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale devrait certainement vivre une nouvelle ère. C’est le moins que l’on puisse dire, au terme de la mission que vient de conduire, Ahmed bin Abdu –Aziz kattan, conseiller à la Cour royale, au siège de la Commission de la Cemac à Malabo en Guinée Equatoriale.
Reçue par le président de la Commission, Pr Daniel Ona Ondo, la délégation saoudienne n’a pas fait mystère de l’intérêt croissant qu’elle accorde désormais à la coopération avec la Cemac. Un intérêt qui, selon elle, s’étend sur tout le continent et reposant sur un cadre de coordination et d’échanges de vues sur divers sujets d’intérêts communs.
Durant les échanges, Ahmed bin Abdu –Aziz kattan a dit toute sa satisfaction pour la pose des jalons de cette nouvelle donne en gestation. « Je me réjouis de la tenue de cette réunion comme point de départ pour une coordination et une coopération plus poussées entre le Royaume d’Arabie Saoudite et tous les États membres de l’organisation, avec lesquels le royaume entretient des relations bilatérales distinguées, dans le cadre de l’action collective conjointe à travers les objectifs et principes éminents pour laquelle cette entité a été créée. Le Royaume considère également l’importance de cette organisation dans la réalisation des objectifs du partenariat Arabo-Africain. », a –t-il indiqué.
Évidement la Commission de la Cemac salué cette volonté affichée du royaume de saoudien de densifier sa coopération avec la sous-région Afrique centrale. Car, de sources diplomatiques, elle se veut porteuse de nouvelles perspectives de développement dans un certain nombre de secteurs.
Ce d’autant plus que le royaume saoudien a de solides atouts à faire valoir. En effet, il joue déjà un rôle de premier plan dans la promotion du développement des pays du continent africain. A travers son Fonds d’investissement public d’une valeur totale de près de quatre milliards de dollars, elle finance un certain nombre de projets et d’activités dans les secteurs de l’énergie, des mines, des communications, de l’alimentation et autres.
En outre, ce Fonds entend compléter les efforts dans la recherche d’opportunités d’investissement sur le continent africain, que ce soit directement ou indirectement dans d’autres pays et secteurs.
Un autre détail et non des moindres, ce fonds a également travaillé activement en Afrique au cours des quatre dernières décennies. Avec au compteur, 580 prêts et subventions accordés à plus de 45 pays africains, pour une valeur dépassant 13,5 milliards de dollars.
Par ailleurs, le Royaume dispose des prêts et des subventions futures à mettre en œuvre, approchant le milliard de dollars au cours de l’année 2022 en cours. Il a également contribué à l’initiative du G20 de suspendre les paiements du service de la dette. Cette initiative a fourni la liquidité historique à 73 des pays les plus pauvres, dont 38 pays africains, obtenant plus de cinq milliards de dollars.
Une aubaine donc pour la Cemac qui est en quête de partenaires pour financer ses projets intégrateurs. L’occasion faisant le larron, l’institution sous-régionale entend de ce fait, saisir les opportunités que devraient lui offrir, la tenue du premier sommet saoudien – africain et le cinquième sommet arabo-africain à Ryad, cette année pour vendre ses projets.