L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016, et acteur majeur de la société civile gabonaise, Dieudonné Minlama Mintogo donne son point de vue sur la 6e édition du One Planet Summit qui se tient actuellement à Libreville, co-organisé par la France et le Gabon et axé sur la protection des forêts tropicales.
Dans sa sortie, il reconnait certes que le leadership du Gabon dans le domaine de la protection environnementale n’est plus. Lequel leadership, reconnu de tous et par tous, est soutenu par une volonté inébranlable du président Ali Bongo
Réalisme oblige
Toutefois, tempère-t-il, « au regard, des sacrifices consentis, les retombées, à la hauteur de nos engagements, tardent à venir. A ce sujet, Il me parait désormais impératif d’œuvrer pour faire de notre politique environnementale, un pilier essentiel de notre développement économique et social ».
Selon lui, l’organisation de cette grand-messe à Libreville devrait être « l’occasion pour les différentes parties prenantes, de rattraper les retards constatés dans la mobilisation des fonds nécessaires pour soutenir nos pays dans les efforts de conservation et dans une réelle diversification de nos économies ».
De grandes attentes
Autrement dit, « il sera utopique d’envisager une véritable politique de conservation, si elle n’est pas suivie par des politiques ambitieuses de développement et de lutte contre la pauvreté dans les pays « conservateurs », soutient-il avant d’énumérer les attentes.
« Nous attendons de ce sommet des engagements fermes de la communauté internationale en faveur du développement de nos pays, toute autre option nous conduira à un échec et sera perçue par nos populations comme une grande injustice à l’échelle planétaire », conclut Dieudonné Minlama Mintogo.
Pourquoi la tenue du One Planet Summit au Gabon ?
Il convient de noter que la tenue du One Forest Summit au Gabon procède de plusieurs facteurs. D’abord, 88% de son territoire est couvert par la forêt équatoriale, est en première ligne pour lutter contre le réchauffement climatique et protéger la biodiversité. Le pays est un précurseur dans la protection de ses ressources naturelles en engageant volontairement à protéger un tiers de ses espaces naturels, terrestres et marins. En préparation pour l’après-pétrole, le Gabon a adopté un modèle économique alliant développement industriel et gestion durable de ses ressources naturelles.
Quid des objectifs dudit sommet ?
Tandis que les objectifs de ce sommet portent entre autres, sur le débouchage sur de nouveaux engagements et des initiatives concrètes sur : la progression des connaissances et la promotion de la coopération scientifique sur les écosystèmes forestiers, la promotion de chaînes de valeur durables dans le secteur forestier et le développement de sources de financement innovantes notamment en explorant les solutions de conservation de la biodiversité fondées sur le marché.
L’on indique par ailleurs ce sommet sera l’opportunité de faire progresser et renouveler notre ambition collective concernant la préservation et la gestion durable des forêts, qui sont essentielles pour relever les défis mondiaux interdépendants, au premier plan desquels le changement climatique et la perte de biodiversité. La promotion d’une solidarité Nord-Sud, centrale pour la protection de ces réserves vitales, sera également un élément clé.