Prenant la parole au nom du ministre des Eaux et Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan Climat et du Plan d’affectation des terres, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de cette 19ème Réunion du PFBC, le ministre délégué, Michel Stéphane Bonda a exprimé tout l’honneur qu’est celui de son pays, d’abriter cette assemblée générale.
L’occasion paraissait donc plus qu’idoine, pour le membre du gouvernement gabonais, d’égrener les atouts ainsi que les atours de son pays en matière de développement durable. Evidemment, « Avec une exceptionnelle couverture forestière de 88%, la forêt est au cœur de la culture, du développement et de la société gabonaise. Cette forêt tropicale humide constitue un refuge pour notre biodiversité, un abri pour nos savoirs et rites ancestraux, un toit pour nos populations et communauté locale. Ce potentiel constitue également un pilier pour notre diversification économique et le 1er employeur national du secteur privé », a-t-il déclaré.
En outre, « Le Gabon c’est : 16,4 millions d’hectares de forêts concédées (13,4 millions d’hectares de forêt sous aménagement durable dont 4 millions d’hectares de forêts certifiées) ; 11% du territoire mis en protection sous forme de parcs nationaux ; 25% du territoire marin mis en protection avec 11 réserves aquatiques ».
Et d’ajouter, « Ce patrimoine forestier, a fait l’objet de politique de protection dès l’indépendance de notre pays. C’est notamment le cas à travers la création du premier fond forestier national en 1961, la loi 1/82 du 22 juillet 1982, dite loi d’orientation en matière des Eaux et Forêts puis la loi 16/01 de 2001 portant code forestier en République gabonaise ».
Pour le ministre délégué auprès du ministre des Eaux et forêts, « Cette protection, dont les effets sont aujourd’hui reconnus par la communauté internationale ne peut être durable qu’à travers des politiques de valorisation. Aujourd’hui, par l’entremise du Plan d’accélération de la transformation, le Gabon fait la promotion d’une transformation plus poussée des produits bois, notamment en allant vers la 2e et la 3e transformation après un siècle d’exportation de grumes ».
Pour rappel, afin de concrétiser cette politique de transformation plus poussée de bois, le Gabon a pris les mesures suivantes : interdiction d’exportation des grumes pour booster une industrie de transformation locale ; obligation de séchage pour certaines essences soumises à l’exportation ; mise en place des avantages fiscaux à l’instar de l’exonération des droits d’entrée pour le matériel de transformation du bois ; création de la Zone économique spéciale de Nkok ; création des Zones d’Investissement Spécial d’Ikolo et de Mpassa-Lébombi-Leyou. Toutes ces mesures, a-t-il fait savoir, « contribuent, à n’en point douter, à la diversification de l’économie, à son indispensable mutation vers une économie à forte valeur ajoutée et à la création d’emplois ».