A la faveur d’une mission de suivi et du contrôle de la gestion communautaire des ressources forestières, le ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan Climat et du Plan d’Affectation des terres, Prof. Lee White vient de séjourner dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo (Makokou) à l’est du pays et du Woleu-Ntem (Mitzic) dans le septentrion.
Cette descente de terrain avait plusieurs objectifs. Il était question, dans un premier temps, de rencontrer les populations des villages avoisinants, les élus locaux et les opérateurs forestiers, afin d’évaluer les réalisations et avancées liées au développement local en général, et à l’amélioration des moyens d’existence des communautés locales, ainsi que la gestion durable des écosystèmes forestiers.
Il était également question pour le membre du gouvernement, d’identifier les défis auxquels ils font face et y apporter des solutions, en vue de renforcer la stratégie nationale de foresterie communautaire.
AA Makokou, première étape de cette tournée, le Prof. Lee White a visité les forêts communautaires (FC) des villages la Scierie, Massaha et Ebyeng. L’étape de Massaha avait quant à elle pour but, de mieux comprendre la motivation derrière la demande faite par les populations de créer une aire protégée.
En effet, dans cette localité, le torchon brule entre les populations et la société forestière, Transport Bois Négoce International (TBNI). Ces derniers accusent la société forestière d’endommager l’environnement dans une partie de la concession à proximité du village (l’assiette annuelle de coupe (AAC) 2019).
En outre, soucieux de préserver leurs us, coutumes et pratiques ancestrales, ils redoutent que leurs sites sacrés, situés dans cette assiette, pour laquelle, la société TBNI bénéficie d’une autorisation de mise en exploitation, qui devrait démarrer sous peu, soient également endommagés.
Après avoir visité un des sites sacrés en question, le ministre Lee White a instruit TBNI d’évacuer les grumes et de nettoyer le site de l’ancien village. Ceci, afin de permettre la réconciliation entre les deux parties grâce notamment à la restauration dudit site.
Pour mettre un terme à ces conflits, le ministre Lee White, a pris une décision ferme. « Toute forêts sacrée identifiée par un opérateur forestier à l’issue d’une étude d’impact n’est pas exploitable. Nous allons relancer l’étude socio-économique, afin de mieux identifier les zones de conservation, en les cartographiant et en délimitant les zones d’exploitation », a-t-il tranché.