A travers l’accord de conversion de dette France-Gabon, l’Agence française de développement (AFD) soutient les opérateurs forestiers et de l’administration gabonaise, dans la mutation de la filière forêt-bois. Selon l’institution française, ce projet participe à la définition de la stratégie gabonaise d’exploitation durable de sa ressource forestière.
Au Gabon, le secteur forestier représente 60 % du PIB (hors hydrocarbures. Il constitue l’un des piliers historiques de l’économie du pays. Il représente environ 17 000 emplois directs et indirects du secteur privé.
L’appuie de la filière vers une réelle mutation, en lui assurant un devenir créateur de richesse sans pour autant obérer la capacité de la forêt à fournir les richesses de demain, est un enjeu essentiel pour le pays.
C’est dans ce cadre que le Projet d’appui à la filière forêt bois intervient pour accompagner le volet industriel de la politique gabonaise de gestion forestière durable. En effet, sur les 400 essences de bois connues au Gabon, 60 sont exploitées dont la principale est l’okoumé (80 % des exportations de bois en 2009).
Cette forte volonté politique d’industrialisation de la filière forêt-bois, c’est traduite en 2010, par l’adoption de la mesure d’interdiction de l’exportation des grumes. Face au constat actuel de la difficulté des opérateurs forestiers à s’inscrire dans des démarches industrielles et garantissant l’exploitation durable de la ressource, le Gabon a pris conscience de la nécessité de soutenir ses entreprises.
Ce soutien bénéficie aussi bien aux entreprises exploitantes forestières qu’aux entreprises de transformation. La mise en œuvre du projet est assurée par l’Agence d’exécution des activités de la filière forêt-bois (AEAFFB).
Pour ce faire, elle met en place, un cadre de concertation au bénéfice des acteurs de la filière forêt-bois et de les accompagner pour faciliter les mutations économiques qui s’imposent, en vue de garantir la viabilité et la pérennité de la filière.
Par ailleurs, le projet accompagne les entreprises du secteur dans le renforcement de leur compétitivité, leur professionnalisation et leurs capacités d’adaptation aux exigences d’un contexte économique en forte évolution.
Enfin, le projet permettra la construction et la mise en place d’une structure permanente, « La Maison Bois », appelée à devenir le centre de promotion des produits issus de la filière.
En termes d’impacts, Ie projet participera à établir une meilleure convergence de la vision et des stratégies des acteurs privés et des institutions. De cette convergence découleront des impacts économiques et sociaux, à travers l’amélioration de la compétitivité des entreprises. Le projet participera ainsi à l’augmentation du nombre d’emplois directs dans la filière.
En matière environnementale, les prescriptions de gestion durable seront mieux mises en œuvre, y compris celles relevant des préoccupations environnementales sur les concessions forestières et l’amélioration des processus de production.
Enfin, le, projet permettra aux entreprises, de réaliser de meilleurs rendements matière, et ainsi de diminuer l’impact sur les forêts naturelles.