Dans son rapport sur l’économie camerounaise, le FMI indique que la croissance a atteint 0,5 % en 2020. Elle s’avère même, plus que prévu, tirée principalement par la résilience du secteur secondaire.
Autre détail, la croissance a atteint un creux record de -2,2% en glissement annuel au deuxième trimestre 2020, avant de commencer à se redresser progressivement pour atteindre 3,2% au deuxième trimestre 2021.
Elle devrait atteindre 3,5 % en 2021, soutenue par une reprise intérieure et la relance économique mondiale. L’inflation reste modérée.
Par ailleurs, les perspectives économiques restent positives mais avec de grandes incertitudes. En supposant que la pandémie recule progressivement, la reprise en 2021, soutenue par le secteur non pétrolier, devrait se poursuivre, avec des taux de croissance atteignant 4,5 % en 2022 et 4,8 % à partir de 2023.
L’exécution du budget à fin septembre 2021 est conforme aux objectifs de La loi de finances rectificative (LFR) approuvée en juillet 2021. Les recettes pétrolières projetées pour 2021 sont en deçà des attentes, mais ce manque à gagner devrait être compensé par des recettes non pétrolières relativement robustes et une maîtrise des dépenses.
Les perspectives présentent toutefois des risques équilibrés. Du côté négatif, les risques comprennent une nouvelle vague d’infections au CoviD-19 avec de nouvelles variantes et des éruptions locales incontrôlées, un rythme de vaccination plus lent, une forte augmentation des primes de risque mondiales à la suite d’un resserrement de la politique monétaire dans les économies avancées.
A cela s’ajoutent une baisse des prix internationaux du pétrole, une nouvelle augmentation de l’inflation importée ainsi qu’une intensification des tensions et des conflits sociopolitiques.
Selon le Fonds, le Cameroun pourrait bénéficier des réformes structurelles en cours visant à accélérer la croissance économique avec des recettes budgétaires plus élevées et une réduction des vulnérabilités liées à la dette. Une augmentation de la production de gaz et celle des prix du pétrole et du gaz pourraient également stimuler les revenus.
Les risques sont atténués par le bilan solide des autorités en matière de mise en œuvre des programmes macroéconomiques, un engagement étroit avec les donateurs, un programme exhaustif de développement des capacités et une planification contingente, y compris dans le plan Camerounais de riposte contre la Covid-19.