Depuis l’annonce d’un nouveau réseau d’AMP en 2014, le Gabon a créé 20 aires protégées, augmentant ainsi la protection des eaux gabonaises de moins de 1 % à 26 %.
En matière de développement durable et notamment de protection des océans, le Gabon ne manque pas d’arguments à faire valoir. A preuve, un nouveau document – rédigé par des décideurs politiques gabonais, des ONG et des chercheurs de l’Université d’Exeter – met en lumière les leçons de ce travail et sa pertinence ailleurs.
Selon le Dr Kristian Metcalfe, du Centre d’écologie et de Conservation au campus Penryn d’Exeter à Cornwall, « Une combinaison de facteurs a rendu ce réseau d’Aires marines protégées (AMP) possible, mais une première étape cruciale a été la création par le président Ali Bongo Ondimba d’une initiative gouvernementale appelée » Gabon Bleu « en 2013 ».
Selon lui, ce dispositif traduit en premier lieu, la volonté du gouvernement gabonais de développer un réseau d’AMP. En outre, elle garanti tous les secteurs – des agences gouvernementales aux utilisateurs des ressources océaniques – impliqués dans le processus de planification. Ce qui suscité de la confiance des bailleurs de fonds externes et du secteur privé pour soutenir la recherche qui sous-tend les Aires marines protégées (AMP).
Les aires marines du Gabon sont protégées et basées sur des preuves détaillées, résultant en un réseau interconnecté conçu pour protéger des habitats importants, ainsi que des populations de tortues marines et de mammifères marins d’importance mondiale, avec des zones protégées s’étendant du nord au sud, et des eaux côtières à 200 milles nautiques milles au large.
Le nouveau document soutient que les leçons du Gabon peuvent être utilisées pour éclairer les engagements et la mise en œuvre de la biodiversité mondiale post-2020.
Il propose également une approche en quatre étapes pour les pays et les donateurs : les gouvernements doivent renforcer et maintenir leur capacité de recherche et de mise en œuvre, en veillant à ce que les preuves scientifiques sous-tendent les décisions politiques.
En outre, les pays devraient faire des promesses publiques sur les objectifs de conservation marine, signalant leur engagement envers la communauté internationale et les donateurs potentiels.
Un travail crucial de mise en œuvre a été mené par l’ANPN.
Le Pr. Lee White, ministre gabonais des forêts, des océans, de l’environnement et du changement climatique et ancien secrétaire exécutif (chef) de l’ANPN explique le succès de l’initiative.
« Nous avons appris du processus qui a abouti à la création des parcs nationaux terrestres du Gabon par Omar Bongo en 2007 et nous avons capable de fournir le cadre scientifique et juridique pour faire de la vision du président Ali Bongo Ondimba d’une économie bleue durable une réalité », souligne-t-il.
Le professeur Brendan Godley, de l’Université d’Exeter, a quant à lui ajoute que : « En étendant les mesures de conservation et de gestion des pêches à l’ensemble de sa ZEE, le Gabon a pris des mesures importantes pour assurer la persistance à long terme de sa biodiversité marine et de ses ressources halieutiques, et devrait être célébré comme un exemple mondial. ».
Il convient enfin de noter que ces travaux de l’Université d’Exeter ont été financés par l’initiative Darwin du gouvernement britannique.